Bella ciao

BELLA CIAO (trad) -extraitO mamma mia, o che tormento
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
O mamma mia, o che tormento
È cosi ogni doman (bis)
Ma verrà_un giorno che_assai provate
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
E verrà_un giorno che_assai provate La risaia rinneghiam
E verrà_un giorno che_assai provate La risaia rinneghiam!

spopranes

Mezzos

Altis hommes

Bella ciao a été écrite dans un contexte politique de luttes sociales, fin du 19ème, début 20ème. Ce chant, devenu depuis un hymne à la résistance dans le monde entier, a cependant deux versions. L’originale, écrite anonymement, comme la plupart des chansons des mondina, est issue des luttes sociales contre l’exploitation et appartient à la révolution, l’autre un chant de révolte italien célébrant l’engagement dans le combat mené par les partisans de la Seconde Guerre mondiale contre les troupes allemandes de la République sociale italienne (*) durant la Guerre civile.

(*) État fantoche fasciste établi par Benito Mussolini en Italie du Centre et du Nord, dans les zones contrôlées par la Wehrmacht (l’armée allemande)

Les Mondine

Depuis la fin du 19ème siècle, en Padanie, au nord de l’Italie, le travail délicat de désherbage et de repiquage du riz est confié principalement à des femmes qu’on appelle les mondine (émondeuses). De fin avril à début juin, une dizaine de milliers de femmes, parmi les plus pauvres, convergent chaque année de toute l’Italie vers la riche plaine du Pô.

Leurs conditions de travaillent sont particulièrement difficiles. Le dos courbé, les mains coupées par le riz en herbe, mordues par les moustiques, tannées de soleil, de l’eau et de la boue jusqu’aux genoux, elles sont penchées en avant pendant les longues heures, jusqu’à douze par jour devant le contremaître et … son bâton.

Mais ces travailleuses qui ne parlent pourtant pas la même langue ont un point commun, une force en elle qui s’exprime par le chant.

Elles s’encouragent, pendant les longues heures de ce dur labeur en entonnant ensemble des chants collectifs et revendicatifs. Cette grande solidarité va leur donner la force de s’opposer à leurs employeurs, leurs exploiteurs,

A la fin du 19ème siècle, ces mondine se joignent à un fort mouvement de grève, de résistance, de lutte et se regroupent dans des associations, des ligues.

 

Une chanson célèbre décrit cette aventure, La Lega (La Ligue), qui exprime la volonté de se liguer, se renforcer, pour contrer l’exploitation

Malgré le défaitisme ambiant, la lutte porte ses fruits et les patrons sont contraints d’abaisser la journée de travail de douze à huit heures en 1905. Plusieurs films classiques italiens évoquent cet effort de résistance. Les conditions de travail et de vie des mondine sont illustrées par le film Riz amer de Giuseppe De Santis, chef-d’œuvre du néoréalisme italien.

pour voir l’histoire de bella ciao vous pouvez lire ici:https://pigrai.com/2024/05/07/lhistoire-de-bella-chao-de-la-resistance-des-mondine-a-celle-des-partisans/

 

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